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Menace

Marine Le Pen prévient que Lecornu «tombera» s’il ne change pas

A sa sortie de Matignon ce mercredi 17 septembre, la cheffe des députés d’extrême droite a dit douter des «intentions» du Premier ministre et vouloir «juger sur pièces».

Jordan Bardella et Marine Le Pen à la sortie de Matignon, ce mercredi 17 septembre 2025. (Tom Nicholson/Reuters)
Publié le 17/09/2025 à 19h12

Entre la délégation écologique puis celle du PCF, Marine Le Pen était elle aussi reçue, ce mercredi 17 septembre, dans le bureau de Sébastien Lecornu. La patronne des députés du Rassemblement national s’est, elle, montrée perplexe après son entretien de deux heures avec le Premier ministre. «Pour l’instant, ses intentions restent des intentions et moi, je suis trop expérimentée pour m’en contenter, ­a-t-elle lancé aux journalistes qui l’attendaient à sa sortie de Matignon. Donc je vais attendre de juger sur pièces.»

La députée du Pas-de-Calais, accompagnée de Jordan Bardella, demande au chef du gouvernement de «prouver qu’il est véritablement dans une rupture» avec «la politique macroniste» et a prévenu que «s’il poursuit la politique qui est menée jusqu’à présent, alors il tombera».

Pas de censure a priori

Marine Le Pen poursuit ainsi la ligne qu’elle a fixée depuis la nomination de Lecornu à Matignon : pas de censure a priori mais une demande de dissolution au président de la République. «Lorsque ce gouvernement sera censuré, probablement dans quelques semaines ou dans quelques mois, vous serez à nouveau appelés aux urnes [et] vous aurez le pouvoir de faire de Jordan [Bardella] votre Premier ministre», avait-elle lancé dimanche à ses troupes réuni à Bordeaux dans un grand meeting aux côtés de Bardella.

Pour le projet de budget 2026, la représentante du parti d’extrême droite a mis sur la table du Premier ministre plusieurs sujets comme conditions de son indulgence : la réalisation d’économies massives sur les dépenses liées à l’immigration, à la contribution de la France à l’Union européenne, aux fraudes fiscale et sociale, et au train de vie de l’Etat. Plus le renoncement par Matignon à la signature du décret d’application de la loi de programmation pluriannuelle de l’énergie.