La cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, se battra «jusqu’à son dernier souffle» pour une candidature unique à gauche à la présidentielle en dépit du fait que socialistes et insoumis ont déjà acté qu’ils iraient de manière séparée. «Je veux bien que quand on est que dix, on se divise en deux groupes de cinq, puis en trois groupes de deux, on va finir nulle part avec l’extrême droite au pouvoir et l’histoire nous jugera», a averti ce lundi 2 juin Marine Tondelier sur France Inter. «Les Ecologistes sont très déterminés, on ne va pas laisser jouer au jeu des sept différences alors que l’extrême droite a déjà franchi le seuil du pouvoir», a-t-elle insisté.
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La secrétaire nationale des Ecologistes a réitéré son invitation à une réunion le 2 juillet, avec l’éphémère candidate de la gauche à Matignon Lucie Castets, des dirigeants des formations de gauche pour réfléchir à cette candidature commune.
«Semaine noire pour l’écologie»
Dans le cadre d’une éventuelle primaire, idée notamment défendue par François Ruffin, «les Ecologistes ne comptent pas faire de la figuration» et «défendront leurs couleurs», a prévenu celle qui a été réinvestie fin avril à la tête de son parti malgré des reproches sur la démocratie interne.
Ceci d’autant plus que «la gauche ne joue pas son rôle pour l’écologie, entre La France insoumise qui se réjouit de la fin des ZFE [ces zones à faibles émissions qui restreignent la circulation des véhicules les plus polluants, ndlr] et le Parti socialiste qui se réjouit de la reprise des travaux de l’autoroute A69», a-t-elle déploré. La semaine dernière, entre la suppression des ZFE, l’autorisation de reprise du chantier de l’autoroute A69, le recul sur le principe de «zéro artificialisation nette» ou encore l’échec à s’opposer à une proposition de loi agricole qui prévoit notamment la réintroduction d’un pesticide néonicotinoïde, ce fut «une semaine noire pour l’écologie», a-t-elle reconnu.
L’écolo soulignant : «Quand l’écologie prend aussi cher qu’elle a pris, c’est nous tous les victimes parce qu’on parle de votre santé, de votre environnement, de l’avenir de vos enfants et petits-enfants». Selon elle, «trop peu de gens mesurent la gravité de ces reculs en cours, de ces attaques».