Martine Aubry quitte la mairie de Lille, mais pas la politique. Et d’ailleurs, en ce jeudi matin de démission, après vingt-quatre ans à la tête de la capitale des Flandres, ceux qui l’imaginaient déjà à la retraite, entre petits-enfants, voyages et expositions, ont été déçus. L’ancienne première secrétaire du PS, 74 ans, a pris de la hauteur d’entrée de jeu, évoquant la question ukrainienne, se disant pour une défense européenne. La gardienne du temple socialiste a parlé, et c’est une place qu’elle compte occuper, libérée de ses obligations municipales à la mi-mars. «Je ne veux pas de fonctions politiques, mais participer au renouveau des idées», précise-t-elle, avec une réflexion sur un contenu programmatique, qui redonnerait «une voix au PS».
Mais ce jeudi 6 mars, elle n’est pas là pour ça. Mais pour passer la main «à une nouvelle génération, même si le cœur est pincé, évidemment». Martine Aubry confirme enfin les rumeurs : «Je souhaite que mon premier adjoint, Arnaud Deslandes soit élu maire, dit-elle. Je suis convaincue que les Lillois auront envie de continuer avec lui en 2026.» Le conseil municipal extraordinaire de passation devrait se