La décision du président de la République, fin janvier, de ne pas encore reconfiner nous a valu une série de SMS enjoués de Mathieu Laine. «C’est le Macron que j’aime : celui qui va contre son cabinet, son entourage politique et techno, la machine maternante… En cela, il est différent», textote l’essayiste faisant profession de libéralisme. Ou encore : «J’aime vraiment ce truc-là en lui. Je ne l’ai pour le moment vu chez personne d’autre dans ce monde.» Fanboy du chef de l’Etat, qu’il a connu en 2009 comme banquier chez Rothschild, Mathieu Laine en parle parfois en des termes quasi-amoureux. Quelques jours plus tôt dans son bureau parisien proche de l’Arc de Triomphe, alors qu’on l’interrogeait sur la réalité du lien entre Macron et lui, parfois mis en doute, ce grand enthousiaste, bavard et sympathique, répondait, pieds sur la table basse : «On s’en fout des racontars. Lui et moi, on sait. C’est un lien quotidien, qui durera au-delà de la présidence, un lien de confiance et de sincérité, mais pas d’affiliation.» Savoir le chef de l’Etat échanger avec d’autres ne lui pose pas de problème : «Je n’ai aucune jalousie», assure-t-il.
Macron résistant à l’administration : Mathieu Laine adore ce récit qui colle à son dernier bouquin. Ecrit en quatre semaines et lu en soixante-et-une minutes chrono, Infantilisation n’a pas l’ampleur théorique de la Richesse des nations d’Adam Smith. La thèse tient en trois lignes : l’Etat se com