Beaucoup de bruit mais pas de suites judiciaires. La cheffe des députés LFI Mathilde Panot a annoncé, ce jeudi 30 janvier, le classement sans suite de la procédure pour «apologie du terrorisme» qui avait été engagée contre elle après le communiqué de son groupe parlementaire relatif aux attaques du Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Le texte du groupe LFI avait suscité la polémique car il mettait notamment en parallèle l’attaque du Hamas, décrite comme «une offensive armée de forces palestiniennes», et «l’intensification de la politique d’occupation israélienne» dans les territoires palestiniens.
«Après un an et demi de mensonges, d’attaques et de violences contre La France insoumise et mon groupe parlementaire, la procédure pour apologie du terrorisme qui me visait est classée sans suite», a fait savoir la responsable de La France insoumise dans un communiqué publié sur ses réseaux sociaux, tout en dénonçant une manœuvre d’intimidation du gouvernement. «Je réitère tout mon soutien à l’ensemble des militantes et militants toujours poursuivis pour avoir défendu notre humanité commune face au génocide du peuple palestinien», a ajouté la députée du Val-de-Marne.
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«Nous n’aurons pas à rougir devant l’Histoire d’avoir toujours défendu le respect du droit international face à la loi du plus fort de l’extrême droite israélienne. le combat pour la création d’un Etat palestinien continue. Celui contre l’impunité afin que Nétanyahou et son gouvernement se retrouvent sur le banc des accusés devant les instances internationales, aussi», conclut le texte.
Un communiqué qui mettait en parallèle l’attaque du Hamas et la politique d’occupation israélienne
En avril dernier, Mathilde Panot avait annoncé être convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour «apologie du terrorisme». La nouvelle de la convocation de Mathilde Panot était tombée en pleine campagne pour les élections européennes. Les Insoumis, qui qualifient de «génocide» la situation à Gaza et qui avaient fait de la défense de la cause palestinienne le grand axe de leur campagne, n’ont eu de cesse de dénoncer une instrumentalisation de la justice pour faire taire les voix propalestiniennes.
L’eurodéputée insoumise Rima Hassan, alors simplement candidate sur la liste LFI pour les européennes, avait été également convoquée par la police dans le cadre d’une enquête pour «apologie du terrorisme». Elle avait expliqué que sa convocation était consécutive à une interview accordée en novembre 2023 au média Le Crayon. Dans un extrait, maintenant supprimé, on voyait la juriste dire qu’il est «vrai» que le Hamas mène une action légitime. L’intéressée, critique farouche du pouvoir israélien, avait dénoncé un «extrait coupé» et trompeur de sa réponse et précisé que les enquêteurs avaient pu visualiser l’intégralité de l’entretien.