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Quand le délit d’«apologie du terrorisme», qui vise légitimement à punir tout propos favorable à l’égard d’un acte terroriste, a été créé en 2014 sous la présidence de François Hollande, dans un contexte d’attentats islamistes sur notre territoire, le risque d’un détournement de son usage avait été pointé. Les exemples de dérives n’ont pas manqué ces dernières années, ces derniers mois et singulièrement ces derniers jours. Comme le souligne à raison l’historienne et politiste Vanessa Codaccioni dans une tribune publiée par la revue en ligne AOC, il y a là une «nouvelle illustration de l’usage de dispositifs antiterroristes contre l’activité militante, syndicale et politique dans une société désormais scrutée par un activisme de surveillance». Manière de brider la liberté d’expression pour des motifs fallacieux.
Des discours qui ont toute leur place dans le débat public
Disons-le comme on pose un préalable, il n’y a rien de commun et aucun parallèle possible entre les propos – juridiquement condamnables et pour lesquels ils ont d’ailleurs été plusieurs fois condamnés – tenus par