Menu
Libération
Analyse

Matignon : Emmanuel Macron crée un bazar sans nom

Article réservé aux abonnés
Le gouvernement Attaldossier
Le chef de l’Etat, qui a clos lundi ses consultations avec les partis, a rejeté dans la soirée tout gouvernement NFP, sans pour autant être en mesure de désigner qui succèdera à Gabriel Attal.
Emmanuel Macron à Paris le 24 juillet. (Denis Allard/Libération)
publié le 26 août 2024 à 21h22

Après avoir laissé décanter tout l’été, il se trouve fort dépourvu (de Premier ministre), une fois la rentrée venue. Si Emmanuel Macron n’a toujours pas d’inspiration pour Matignon, il a du moins rayé un nom, s’offrant le luxe d’écarter la «candidate» désignée par le Nouveau Front populaire, pourtant arrivé en tête des élections législatives. Anticipant, lundi soir dans un communiqué, le fait qu’un gouvernement dirigé par Lucie Castets, «sur la base du seul programme et des seuls partis» de l’alliance de gauche, serait «immédiatement censuré» à l’Assemblée nationale, l’Elysée, sans jamais citer la haute fonctionnaire, ne lui donne même pas l’occasion de tenter le coup. «La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option», balaie la présidence de la République. «Emmanuel Macron considère que Lucie Castets sauterait direct et que ce serait étrange de nommer une femme qui se ferait tout de suite renverser», complète une ex-ministre qui a échangé avec lui dimanche.

Le 23 juillet, le chef de l’Etat avait déjà renvoyé la gauche unie à sa position minoritaire dans l’hémicycle, où elle dispose de 193 sièges sur 577. «Il est faux de dire que le Nouveau Front populaire aurait une majorité quelle qu