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Le billet de Thomas Legrand

Mayotte dévasté par le cyclone Chido, drame climatique ou dû à l’immigration incontrôlée ?

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L’inévitable débat «à qui la faute» devrait rapidement animer les discussions politiques, à la télévision ou à l’Assemblée nationale. Or cette catastrophe est surtout le résultat d’une crise du XXIe siècle : un événement climatique qui frappe une population précarisée.
A Mayotte après le passage du cyclone Chido, le 16 décembre 2024. (David Lemor/Libération)
publié le 16 décembre 2024 à 19h13

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Le nombre des victimes n’est pas encore établi et chacun peut déjà constater, alors que l’on prévoit des centaines et peut-être des milliers de morts sous les décombres des bidonvilles de l’archipel, que le traitement médiatique et politique n’est pas à la hauteur de ce qu’il serait si cette catastrophe avait dévasté un département de métropole. La vérification, une fois de plus, de la règle, s’agissant de l’intérêt médiatique, du mort kilomètre fera peut-être l’objet de l’une des polémiques qui ne tardera pas à se pointer sur nos écrans. Pour l’instant, elle n’est pas encore au cœur du débat médiatique et politique – si l’on excepte la mise en cause du gouvernement par Jean-Luc Mélenchon.

Deux camps qui se déchirent

Pour l’instant, le débat sur les responsabilités, l’inévitable «à qui la faute ?» s’épanouit sur les seuls réseaux sociaux et l’on sait que, en pareilles circonstances, la chose est annonciatrice de controverses sur les chaînes d’infos et dans la société. Polémiques avec, comme premiers protagonistes, deux camps qui se déchirent pour établir les responsabilités : les inlassables défenseurs de l’environnement qui alertent depuis