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«Médaille d’or de l’anti-France» pour LFI : la macronie reprend encore les mots de l’extrême droite

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La porte-parole du gouvernement, Prisca Thevenot, a utilisé une formule chère à Charles Maurras pour critiquer les positions des insoumis durant les JO de Paris. Un emprunt au vocabulaire nationaliste loin d’être une première en macronie.
Charles Maurras, figure du royalisme français, dans son bureau en février 1932. (KEYSTONE-FRANCE)
publié le 12 août 2024 à 17h45

Clap de fin, aussi, pour la «trêve olympique» décrétée par Emmanuel Macron. Ses troupes repassent déjà à l’offensive sur les ondes : ce lundi 12 août au matin, sur Sud Radio, la porte-parole du gouvernement démissionnaire Prisca Thevenot a ainsi décerné la «médaille de l’anti-France» à La France insoumise, coupable, selon elle, de trahison après qu’une de ses députées, Ersilia Soudais, a critiqué sur son compte X l’interdiction du port du voile par les athlètes françaises pendant les Jeux. La macroniste reprend ici une vieille expression de l’extrême droite, popularisée notamment par l’antisémite et figure du royalisme français Charles Maurras (1868-1952). Et utilisée ces derniers mois par des figures du Rassemblement national ou Reconquête.

«Le Front populaire c’est le front anti-France», lançait ainsi l’a