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Vincent Bolloré (le JDD, Europe 1, CNews…) serait-il en train de décomplexer les riches propriétaires de journaux ? Bernard Arnault (les Echos, le Parisien, bientôt Paris Match) et maintenant Rodolphe Saadé (la Tribune, la Provence, bientôt BFM) peuvent constater que le temps où posséder un journal impliquait de respecter quelques règles éthiques semble bien révolu.
L’expérience Bolloré, marquée par un recul de tous les standards journalistiques au sein des entreprises de presse dont le milliardaire breton a pris possession, sans que cela lui nuise, commence à désinhiber d’autres propriétaires de journaux. Après tout, pourquoi se soucier des cris d’orfraie des sociétés de rédacteurs, des syndicats de journalistes et, plus généralement, de cette profession minée par un terrible doute existentiel à propos de son utilité et la fragilité de son modèle économique ?