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Analyse

Menace de destitution d’Emmanuel Macron : le coup de com de LFI agace les autres membres du NFP

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S’il souligne la procrastination provocatrice du Président, le coup médiatique des insoumis dans «la Tribune dimanche» contrarie les autres partis du NFP car il pourrait fragiliser l’hypothèse Castets à Matignon.
Emmanuel Macron à Bormes-les-Mimosas le samedi 17 août. (Manon Cruz/REUTERS)
publié le 18 août 2024 à 18h26

La France insoumise est la première à tirer au sortir du pont du 15 août. Et elle a choisi du gros calibre, pour faire du bruit. Mais ce sera à blanc, puisque son initiative n’a aucune chance d’aboutir. Samedi soir, dans un texte publié dans la Tribune dimanche, les insoumis ont menacé d’engager une procédure de destitution contre le Président qui tarde à «prendre acte» du résultat des élections législatives du 30 juin et 7 juillet. Les leaders mélenchoniens (Jean-Luc Mélenchon, lui-même, Manuel Bompard et Mathilde Panot) accusent Emmanuel Macron d’être coupable d’un «coup de force institutionnel contre la démocratie».

«Nous donnons à cette tribune un rôle concret d’avertissement solennel», écrivent-ils. Les chefs insoumis citent l’article 68 de la Constitution, qui donne la possibilité au Parlement de destituer le président en cas de «manquement à ses devoirs, manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat». Mais les conditions institutionnelles et politiques ne pouvant être réunies, cette procédure n’a aucune chance d’être enclenchée et encore moins d’aboutir.

C’est donc d’abord un coup médiatique destiné à souligner symboliquement le scandale politique que représente la procrastination provocatrice d’Emmanuel Macron s’agissant de la non-nomination d’un ou d’une