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Meurtre d’Elias : la fachosphère s’en prend à deux innocents, des plaintes déposées

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Deux jeunes gens sont la cible d’un torrent de menaces racistes depuis que les réseaux d’extrême droite diffusent leur photo et les accusent de la mort d’Elias, tué à Paris pour son téléphone. Ils n’ont pourtant rien à voir avec l’affaire.
Des fleurs déposées en hommage à Elias, tué à l'âge de 14 ans le 25 janvier dans le 14e arrondissement de Paris. (Riccardo Milani/Hans Lucas. AFP)
publié le 29 janvier 2025 à 15h39

Un déferlement de haine contre deux innocents. Lundi 27 janvier, figures et anonymes de la fachosphère ainsi qu’au moins une élue RN, tout à leur récupération du meurtre du jeune Elias le 25 janvier à Paris, ont cru tenir un instant une photographie des suspects. Un cliché qui montre deux jeunes gens d’origine étrangère, corroborant leur logiciel raciste, et qu’ils se sont empressés de diffuser sur les réseaux sociaux sans aucun souci de vérification. Immédiatement, des centaines de commentaires islamophobes et racistes, dont bon nombre menaçants, ont afflué. Les individus en question sont pourtant tout à fait étrangers à l’affaire. Très choqués, et inquiets, ces derniers ont alerté l’association antiraciste la Maison des Potes, qui a déposé une plainte pour «incitation à la haine raciale». L’avocate de l’une de ces deux victimes annonce également à Libé engager des poursuites.

La photographie en question montre deux jeunes hommes, souriants, adossés à une barrière. Ils semblent à peine majeurs. L’un d’eux boit un jus de fruit ou un soda. Déterrée des tréfonds du web, elle a d’abord été publiée dimanche 26 janvier dans la nuit