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Libération
«Avec humanité et cœur»

Michel Barnier dit vouloir «maîtriser l’immigration» avec «humanité», et promet un gouvernement «pluriel»

Le Premier ministre a une nouvelle fois ce jeudi 12 septembre dressé les contours de sa future équipe, où figureront «naturellement» des membres des Républicains. Il a aussi nié vouloir recréer un ministère de l’immigration.
Michel Barnier au Bourget-du-Lac, ce jeudi 12 septembre 2024. (Jeff Pachoud/AFP)
publié le 12 septembre 2024 à 14h27

Depuis le Bourget-du-Lac, en Savoie, sa terre d’élection, Michel Barnier a dressé ce jeudi 12 septembre le portrait de son futur gouvernement, qu’il est censé, enfin, annoncer la semaine prochaine. Ce dernier sera donc, promet-il, «équilibré, représentatif, pluriel». «Chacun [y] aura sa place», dit-il, à commencer par Les Républicains, «naturellement», son parti d’origine.

A propos de la droite, dont il est issu, le néo-Premier ministre a dit avoir «des relations très amicales et très cordiales avec le président [du Sénat Gérard] Larcher, avec [le chef de file des députés LR] Laurent Wauquiez, avec [le chef de file des sénateurs LR] Bruno Retailleau». Autant d’hommes qu’il doit rencontrer à Annecy, en Haute-Savoie, ce jeudi après-midi dans le cadre de la rentrée parlementaire des Républicains.

«Rigueur», «ténacité» et «humanité»

Par ailleurs, le nouveau locataire de Matignon a dit son «souci de maîtriser» l’immigration avec «de la rigueur et de la ténacité», mais aussi avec «humanité». De quoi rappeler une phrase de sinistre mémoire de Jean-Louis Debré. En août 1996, celui qui était alors ministre de l’Intérieur avait évoqué «l’humanité et cœur» du gouvernement, deux jours avant l’expulsion musclée de 300 sans-papiers de l’église Saint-Bernard, à Paris.

Michel Barnier a toutefois déclaré qu’il ne confirmait pas le projet de création d’un ministère dédié à l’immigration, comme sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Il aurait écarté définitivement cette idée, qui commençait à soulever un tollé à gauche notamment, selon un ténor de l’ancienne majorité.

Depuis l’Institut national de l’énergie solaire du Bourget-du-Lac dont il s’est dit un grand «fan», Michel Barnier a enfin souhaité que la France puisse «redevenir une terre de production industrielle, avec des ouvriers, avec des ingénieurs, avec des chercheurs». «C’est la chaîne de l’innovation, de l’expertise, de l’intelligence, de la recherche qui est la clé pour la réindustrialisation de la France, le réarmement industriel», a-t-il ajouté.