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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Michel Barnier et le «microcosme parisien», un refrain populiste mais surtout désespéré

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S’il a tenté de fustiger grossièrement la classe politique mardi 26 novembre, le Premier ministre apparaît cependant dans l’impasse. Penser gouverner le pays en s’appuyant seulement sur ses soutiens naturels était une équation vouée à l’échec.
Le Premier ministre, Michel Barnier, lors du congrès des maires de France à Paris, le 21 novembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 27 novembre 2024 à 18h13

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Faire tomber le gouvernement Barnier et priver la France de budget, ce serait plonger le pays dans une crise sans précédent dont les Français n’ont même pas idée. Voilà l’argument massue brandi par l’équipe en place alors que l’éventualité du vote d’une motion de censure par la gauche et le RN en cas de recours – plus que probable au 49.3 pour faire adopter un budget concocté dans un grand contournement de l’Assemblée nationale – apparaît de moins en moins comme une simple hypothèse et de plus en plus comme une perspective de court terme. Il y a là une dramatisation excessive qui cache mal la fébrilité d’un pouvoir sans légitimité politique digne de ce nom, adossé à un «socle commun» plus friable qu’espéré par le locataire de Matignon.