Cinquante et un jours après que le gouvernement Attal a présenté sa démission, la France a enfin un nouveau Premier ministre en la personne de Michel Barnier. Il trouvera sur son bureau des parapheurs avec des décisions à rendre de tous ordres, de la signature de multiples décrets d’application des lois précédemment votées à l’architecture du prochain budget. Et plusieurs échéances s’imposent dans son agenda des prochaines semaines.
Le choix des ministres
Ce n’est pas une mince affaire tant le Premier ministre devra composer son gouvernement en respectant des équilibres qui lui permettraient de ne pas se faire renverser sitôt en place. Certains des ministres démissionnaires, comme Nicole Belloubet lors de sa conférence de rentrée au ministère de l’Education nationale le 27 août ou Rachida Dati sur France Inter le lendemain («si on peut être utile à la France, je ne vais quand même pas dire non»), ont déjà annoncé qu’ils resteraient bien si cela leur était demandé. D’autres n’ont entretenu aucun mystère sur leur départ, comme Bruno Le Maire, qui clôt son bail de sept ans à Bercy et songe à se reconvertir dans l’enseignement. Il avait fallu près d’un mois au