Après la décantation élyséenne, la marmite parlementaire. Nommé à Matignon par Emmanuel Macron ce jeudi 5 septembre, cinquante et un jours après la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement, Michel Barnier va désormais se frotter à l’Assemblée nationale. Son premier rendez-vous avec les députés pourrait être sa déclaration de politique générale, prévue à l’article 49 alinéa 1 de la Constitution. Rien ne l’y oblige, même si tous les chefs de gouvernement sous Emmanuel Macron – Edouard Philippe, Jean Castex, Elisabeth Borne et Gabriel Attal – s’y sont collés. «Un Premier ministre n’est pas juridiquement obligé de la faire, mais c’est politiquement très sensible», confirme Mélody Mock-Gruet, docteure en droit public, enseignante à Sciences-Po et autrice du Petit Guide du contrôle parlementaire (L’Harmattan, 2023).
Seule obligation à respecter pour cet exercice rituel de la Ve République : la présence des parlementaires dans l’hémicycle. Or, les députés n’y siègent pas de manière ininterrompue. La Constitution prévoit une session ordinaire «de plein droit» du 1er octobre au dernier jou