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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Michel Barnier Premier ministre : aveu d’impuissance d’un Emmanuel Macron qui se soumet au RN

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Le «en même temps» macronien n’était plus qu’une illusion. Plus personne ne peut maintenant faire croire qu’il existe encore. Mais ce retour du clivage droite-gauche est la seule bonne nouvelle du moment. A la gauche d’en faire bon usage dans la perspective des prochaines élections.
Michel Barnier en octobre 2021 dans le Bas-Rhin. (Pascal Bastien/Libération)
publié le 5 septembre 2024 à 18h00

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Il y a tout de même quelque chose de baroque, après des législatives largement perdues par son camp, de nommer comme Premier ministre le représentant d’un parti qui a rassemblé encore moins d’électeurs lors de ce scrutin. Sans revenir ici sur la très longue séquence d’atermoiements d’Emmanuel Macron, qui a fait face, il est vrai, à des forces politiques moins constructives qu’on aurait pu l’espérer mais qui a lui même fait preuve de perversité en multipliant les ballons d’essai en place publique, le sentiment d’un «tout ça pour ça» prédomine. Le LR Michel Barnier, 73 ans, va donc faire son entrée à Matignon, devenant le chef de gouvernement le plus âgé de la Ve République en succédant à celui qui en était le plus jeune, Gabriel Attal.

En choisissant un homme de droite, élu pour la première fois à une époque où lui-même n’avait que quelques mois, quel message Emmanuel Macron cherche-t-il à envoyer aux Français et aux autres forces politiques ? Celui de l’expérience et du dialogue, on l’imagine, dans ce qui apparaît comme un spectaculaire retour de l’ancien monde. Dans le communiqué diff