Une pile proéminente, oubliée du débat public depuis des mois. Sur le bureau du nouveau Premier ministre, Michel Barnier, patientent de nombreux dossiers environnementaux. Parmi les chantiers impératifs se trouvent, entre autres, le budget accordé à la transition écologique, le plan national d’adaptation au changement climatique et la «grande loi de programmation énergie-climat». Traînent aussi de nombreuses feuilles de route et, plus important encore, des projets de loi censés esquisser un cap dans moult domaines : biodiversité, énergies vertes, transports, agriculture… «On espère que le nouveau gouvernement s’y mettra rapidement, pousse Morgane Piederriere, responsable du plaidoyer au réseau associatif France Nature Environnement (FNE). On ne peut pas se permettre d’attendre indéfiniment, la France est déjà à la bourre.»
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L’enjeu est crucial, urgentissime. En 2015, la France s’est engagée à limiter le réchauffement en deçà d’1,5 °C en signant l’accord de Paris. Huit ans plus tard, le gouvernement s’est dit prêt à relever le défi d’abaisser de moitié ses émissions de CO2 d’ici à 2030. Sur ce point, les derniers chiffres pour 2023 sont encourageants.