Pas de hausse d’impôt pour les travailleurs mais une contribution «exceptionnelle» dans les tuyaux. Le Premier ministre Michel Barnier promet de protéger «de toute augmentation fiscale» ceux «qui travaillent, qui produisent», et évoque une contribution «exceptionnelle et temporaire» de «ceux qui peuvent contribuer» à l’effort de redressement des finances publiques, ce vendredi 27 septembre, dans un entretien au Journal de Saône-et-Loire.
«Sur la question de la fiscalité, j’ai dit que je protégerai de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent. Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort», déclare le Premier ministre, à la veille d’un déplacement dans le département bourguignon et à quelques jours de la présentation, mardi, de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale.
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«La situation de la France est très grave sur le plan budgétaire et financier. Ma responsabilité comme Premier ministre, et celle du gouvernement, c’est de faire face et de prendre des mesures, non pas contre telle ou telle catégorie, mais en faisant en sorte d’être juste», insiste-t-il dans cet entretien. «J’ai dit en arrivant sur le perron de Matignon que tout le monde allait devoir se retrousser les manches, parce que la situation de cette dette de 3 100 milliards, un déficit aujourd’hui de plus de 6 %, est une situation qui concerne tout le monde, chaque famille. Il faut donc que l’effort soit juste, équilibré et concerté», ajoute Michel Barnier.
«Nouveaux espaces de décentralisation»
Interrogé sur les collectivités locales et des déclarations à leur sujet de Bruno Le Maire, le Premier ministre a répondu : «J’ai autre chose à faire que des polémiques avec tel ou tel. Je trouve une situation très dégradée, beaucoup plus dégradée que cela a été dit, et je ne vais pas mettre en accusation les collectivités locales qui jouent leur rôle sur le terrain pour l’unité sociale et territoriale de la France».
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«Ce qui est clair, c’est qu’il y a une nécessité de partager l’effort de maîtrise de la dépense et que nous allons en parler avec les collectivités», ajoute Michel Barnier qui évoque par ailleurs «de nouveaux espaces de décentralisation vers les départements, les régions», «de déconcentration vers les préfets avec beaucoup de simplifications et beaucoup de capacité d’expérimenter et même de déroger».