Pour ne rater aucun billet de Thomas Legrand, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.
«On ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment», disait le cardinal de Retz. On pourrait ironiser sur le flou assez peu artistique du discours de politique générale de Michel Barnier, on pourrait dauber sur l’enfilage de perles et la collection de truismes dignes d’un speech de président de groupe sénatorial centriste. Mais qu’aurait bien pu préciser Michel Barnier alors que sa nomination n’a été précédée d’aucun accord de gouvernement et qu’il ne dispose d’aucune majorité ?
Si le barycentre de la vie politique est désormais au Parlement, on ne peut pas réclamer que le chef de l’exécutif adopte un ton péremptoire. Michel Barnier a produit ce que l’on pouvait attendre de moins mauvais de la part du chef d’un gouvernement dont la composition penche très à droite. Sur un ton à la fois rasoir et rassurant, le Savoyard n’a pas cherché «l’effet waouh» macronien ou la punch