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Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

Michel Barnier, un Premier ministre modeste qui va conduire une cure d’austérité massive

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S’il a tenté de mettre les formes lors de son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, faute de majorité, le chef du gouvernement a néanmoins annoncé un tour de vis budgétaire alors que le déficit pourrait dépasser les 6 % cette année, sans en préciser les contours.
Michel Barnier mardi 1er octobre à l'Assemblée nationale. (Albert Facelly/Libération)
publié le 2 octobre 2024 à 11h04

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Dévoiler sa feuille de route en étant attendu au tournant par ses oppositions, mais aussi par une partie du fragile bloc censé le soutenir à l’Assemblée nationale. Tel était l’exercice ardu auquel était confronté Michel Barnier mardi 1er octobre, au moment de prononcer sa déclaration de politique générale devant les députés réunis pour leur première séance dans l’hémicycle du Palais-Bourbon, trois mois après les élections législatives. Le tout alors que le pays est confronté à une situation budgétaire tendue, avec un déficit qui pourrait déraper cette année au-delà de 6 % du PIB, selon les dernières estimations.

S’il a finalement décidé, comme Elisabeth Borne ou Gabriel Attal avant lui, de ne pas solliciter un vote de confiance jugé bien trop périlleux dans le contexte actuel, le nouveau Premier ministre devait trouver le moyen de préciser les contours de l’action qu’il entend