En espérant qu’il soit davantage inspiré que son plan d’adaptation face au changement climatique. Michel Barnier entend «changer ce pays avec un plan de réformes à cinq ans» qu’il présentera «dans quelques semaines», selon des propos tenus au Parisien, publiés ce samedi 26 octobre au soir. Nommé le 5 septembre, le Premier ministre présentera «un plan d’action qui sera la suite du discours de politique générale» prononcé début octobre, pour «faire des choses durables pour ce pays». Ces annonces pourraient avoir lieu «début décembre», selon le journal.
A l’issue de deux séminaires ministériels destinés à «faire remonter les propositions des ministres» et de la consultation par ses équipes des cahiers de doléances issus de la crise des gilets jaunes en 2019, le locataire de Matignon affirme qu’il va «proposer quelque chose d’assez fort». «Persévérance, changement, rupture» : «vous le verrez dans le projet que je présenterai», déclare également Michel Barnier.
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«Je n’ai pas le temps de faire de grandes lois», explique par ailleurs le Premier ministre qui souhaite néanmoins mener à bien des «projets concrets». «Je ne suis pas ici pour gérer en défensif un projet de budget», insiste le Premier ministre, alors que son gouvernement, sans majorité, enchaîne les revers à l’Assemblée sur l’examen du projet de loi de finances 2025 à l’Assemblée nationale.
«On n’a pas encore trouvé le centre de gravité juste pour le budget», admet le chef du gouvernement. Qui ajoute : «il ne se passe pas une journée sans que j’entende une bonne idée», sur «la simplification, la décentralisation, sur comment donner une plus grande efficacité aux impôts», tout en «gardant l’acquis des sept ans d’Emmanuel Macron d’une plus grande attractivité du pays».
Un vote solennel est théoriquement prévu mardi à l’Assemblée pour la partie «recettes» du projet de loi de finances, mais le grand nombre d’amendements restant à examiner laisse augurer d’un report. A moins que le gouvernement ne déclenche l’article 49.3.