Essoré par les éprouvantes tractations qui ont ponctué la quête de son gouvernement, Michel Barnier a probablement espéré, une fois le casting dévoilé, s’offrir quelques heures de répit. «Plus de travail, moins de communication», avait mis en garde lundi 23 septembre matin le Premier ministre, exigeant de ses ouailles qu’elles soient «modestes», «irréprochables»… et «évitent les petites phrases». Las. Sitôt sortis du premier Conseil des ministres, Bruno Retailleau et Didier Migaud, chacun invité sur un plateau de journal télévisé, ont offert en direct, lundi soir, aux téléspectateurs le spectacle des premières frictions.
Parti bille en tête, le ministre de l’Intérieur réclame «l’ordre, l’ordre, l’ordre», mais manifestement pas au sein de l’équipe Barnier. Piétinant allègrement les platebandes de son collègue garde des Sceaux, il réclame, sur TF1, un durcissement de la politique pénale, déplore l’installation en France d’un «droit à l’inexécution