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Cette semaine dans Frontal

Militants violents, hooligans nazis, école de Marion Maréchal... Lyon, nid de fachos

Cette semaine dans «Frontal», la newsletter qui passe au crible l’actualité de l’extrême droite, focale sur l’enracinement des radicaux d’extrême droite dans la capitale des Gaules. Militants violents, hooligans fans de l’OL, école d’extrême droite...
A Lyon le 8 décembre, 150 militants d'extrême droite font fi des consignes préfectorales et manifestent leur présence à la procession religieuse organisée de la cathédrale Saint-Jean jusqu'à la basilique de Fourvière, menée par Monseigneur Olivier de Germay, l'archevêque de Lyon. (Alexandre Bagdassarian/Hans Lucas pour Libération)
publié le 14 décembre 2023 à 17h30

Chaque mardi, retrouvez la newsletter Frontal, qui passe au crible l’actualité de l’extrême droite.

Extrême droite : comment les radicaux ont fait de Lyon leur capitale

En dix ans, la violence de rue des groupuscules d’extrême droite s’est imposée dans le Vieux-Lyon, quartier historique de la troisième ville de France. Alors que la plupart n’y vivent pas, les identitaires le revendiquent comme le berceau de leur «enracinement». L’ancienne cité marchande, où les patrons de l’industrie locale, tendance droite conservatrice, gardent leur rond de serviette dans les salons privés, où l’Eglise dispose d’un poids considérable, regarde-t-elle ailleurs ? Désormais, défilés sauvages et agressions s’y répètent à une fréquence inédite, au nez et à la barbe des forces de l’ordre. Lire notre enquête.

Comment le maire écolo Grégory Doucet combat les groupuscules identitaires

Maire de la plus grande ville écologiste de France, l’édile est confronté à l’enracinement des factions radicales dans la capitale des Gaules. Vidéosurveillance, patrouilles de police, saisine de la justice... Grégory Doucet est mobilisé sur cette question, réclamant sans discontinuer la dissolution de groupes tels que les Remparts, mais aussi des moyens à Gérald Darmanin : «Nous avons besoin de policiers nationaux en nombre, visibles dans l’espace public. J’ai été à la rencontre du ministre de l’Intérieur au début de mon mandat pour réclamer une augmentation des effectifs. Je lui ai écrit à trois reprises. Je n’ai pas eu de réponse sur ce sujet. C’est le contre-exemple de ce qu’il faut faire en matière de transparence, condition de la confiance et de la crédibilité. J’ai saisi la justice administrative qui, in fine, m’a donné raison. A ce jour, je n’ai toujours pas eu communication des effectifs mais je ne doute pas qu’un jour, le ministère se plie à la décision de justice.» Lire notre interview

OL : la Mezza Lyon, des hooligans nazis proches des identitaires

Ce petit groupe de «supporteurs» de l’Olympique lyonnais, dont trois membres ont récemment été placés en garde à vue, sympathise avec les idéologies d’extrême droite les plus radicales et, par son comportement, pose des problèmes au club. D’une vingtaine de personnes, sans existence légale, la bande se tient généralement calme dans l’enceinte de l’OL comme en déplacement, préférant arborer un drapeau d’un Guignol armé plutôt que leur étendard frappé de la «totenkopf», l’emblème de la SS. Un casse-tête pour la sécurité du club, consciente des agissements du groupe, dont trois membres ont été condamnés pour avoir adressé des saluts nazis aux supporters de l’OM, au mois de novembre. Lire notre article.

A Lyon, l’école de Marion Maréchal et le curé tradi en communion

Ersatz de la stratégie gramsciste de conquête des esprits, l’Issep ne se contente pas d’accueillir les jeunes têtes blondes de la droite identitaire. Elle accueille en son sein l’abbé Spriet, qui psaume à l’église Saint-Georges, paroisse traditionaliste du Vieux-Lyon. Les murs sponsorisés par la benjamine du clan Le Pen, passée chez Zemmour, Laurent Spriet vient les bénir chaque année pour celles et ceux qu’ils abritent «du macronisme, des forces de l’ordre et des médias». L’homme est également apparu dans les fichiers de la brigade départementale de la protection de la famille en 2021. Il avait échangé une centaine de textos avec une étudiante de l’école, qui accusait son ex-petit ami de viol et, poussée par ses camarades, s’étaient rapprochée de l’abbé «Je voulais être encore plus d’extrême droite en allant là-bas, raconte-t-elle à Libération. Pour faire partie d’eux.» Elle précise : «Les autres m’ont dit d’aller voir Laurent Spriet, que je pouvais lui faire confiance, car il faisait partie de la “communauté“.» L’homme d’Eglise lui apporte une forme d’écoute et lui conseille des lectures pour, selon Suzanne, «l’instruire à leurs idées». Lire notre article.

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