Non-respect du contrat forfait jour, droits au repos et à la déconnexion bafoués, pressions diverses… La liste des raisons qui poussent les collaborateurs parlementaires de l’Assemblée nationale à se mettre en grève ce mardi 7 novembre s’allonge. «Les personnes qui créent le droit n’en respectent même pas les bases les plus élémentaires, celles du droit du travail», dénonce Manon Amirshahi, secrétaire générale de la CGT-CP et elle-même attachée parlementaire.
Selon elle, le non-respect des normes déontologiques de la profession par les députés est directement lié au fait que nombre d’entre eux «n’ont jamais été formés au droit du travail» et n’ont jamais été employeurs. «On a dû dépasser la centaine de rendez-vous depuis le début de l’année avec, pour principal sujet, la question du respect du contrat de travail», détaille Sébastien Ramage, lui aussi à la CGT-CP. Les collaborateurs n’ont d’ailleurs pas de réel recours quant à ces situations, car «l’inspection du travail ne peut pas intervenir à l’Assemblée en raison de la séparation des pouvoirs, souligne Manon Amirshahi. Il suffit qu’on ait un minimum d’ambition politique pour ne pas avoir envie de l’ouvrir parce qu’on sait que ça aura des répercussions, dans le cadre du travail mais aussi dans le cad