(Ce mezzé est un extrait de Chez Pol, notre newsletter politique quotidienne réservée aux abonnés)
S’insurgeant contre une «judiciarisation de la politique», la majorité et le gouvernement font corps avec Agnès Buzyn, mise en examen vendredi par la Cour de justice de la République (CJR) pour «mise en danger de la vie d’autrui» dans sa gestion de la crise sanitaire. Cité par le Figaro, Emmanuel Macron himself critique en privé cette décision visant son ex-ministre de la Santé. «Cela fait peser un risque sur l’essence même du politique, à savoir : décider», considère le chef de l’Etat, ajoutant : «Le juge souverain, c’est le peuple.» Qu’on le veuille ou non, la CJR est pourtant le seul «juge souverain» de l’action des ministres dans l’exercice de leurs fonctions. Une juridiction, composée paritairement de magistrats et de parlementaires, que le candidat Macron avait promis de supprimer sans finalement le faire (la faute à la majorité de droite au Sénat,