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Libération
Non, c'est non

«Mister president, I have a message for you» : à Montréal, Mélenchon s’adresse à Trump en anglais

L’insoumis, en tournée conférencière en Amérique du Nord, a délivré un message au président américain en anglais, mercredi soir à Montréal.
Jean-Luc Mélenchon s'est proposé (Kiran Ridley/AFP)
publié le 17 avril 2025 à 12h00
(mis à jour le 17 avril 2025 à 12h00)

Ce n’est pas «vive le Québec libre» mais il y avait dans l’adresse de Jean-Luc Mélenchon à Donald Trump, mercredi 16 avril à Montréal, un rien de franchouillard qui aura déclenché les rires de l’assistance. En meeting avec Québec solidaire, le probable candidat LFI à la prochaine présidentielle s’est emparé du sujet de la souveraineté canadienne, malmenée depuis que le républicain s’est mis en tête d’en faire le 51e Etat américain. Partageant la scène avec la porte-parole du troisième parti de la province francophone, Jean-Luc Mélenchon s’est donc fendu de quelques phrases en anglais pour apporter son soutien au Canada, lui qui est plus habitué à parler espagnol lors de ses tournées internationales.

🔴 📺 Meeting avec Jean-Luc Mélenchon et Ruba Ghazal à Montréal 👉 youtu.be/sDAnXC33Wtk Bon visionnage et n'hésitez pas à partager !

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— Jean-Luc Mélenchon (@jlmelenchon.bsky.social) 17 avril 2025 à 11:09

«Vous avez dit que le Canada devrait devenir un Etat américain. Tous les dirigeants canadiens vous ont dit qu’ils s’y opposaient. Ils ont dit “non”. Et “non” c’est “non”, en anglais comme en français !», a lancé l’ex-député et triple candidat à la présidentielle, qui avait reproché juste avant à Emmanuel Macron d’avoir «oublié d’en parler» lors de sa dernière visite à la Maison Blanche. «En tant que Français, nous soutenons le Canada et le Québec. Et je peux vous le dire : la plupart des Européens pensent la même chose. En ce moment, nous soutenons l’Ukraine, qui a été envahie par la Russie. Nous soutiendrions également le Canada et le Québec s’ils étaient envahis. Les Etats-Unis aussi. Heureusement, personne ne vous menace.»

Sur sa lancée, l’insoumis, qui doit se rendre la semaine suivante à New York pour y mener une nouvelle série de conférences, a proposé sur le ton de l’humour à Trump de venir lui dire tout cela en personne : «Aucun dirigeant européen ne vous a dit la vérité. Ils ont peur de vous. [...] Ecoutez ceux qui assument leurs idées, comme nous. Ne croyez pas ceux qui ont peur.»