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Discours

Mode de scrutin, cumul des mandats, «banque de la démocratie» : les propositions institutionnelles de François Bayrou

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Lors de son discours de politique générale mardi, le Premier ministre a évoqué de possibles changements dans les règles du jeu électoral.
François Bayrou, à l'Assemblée, le 14 janvier 2025. (Albert Facelly/Libération)
publié le 14 janvier 2025 à 16h19

Feu vert pour la proportionnelle ? Au cours de sa déclaration de politique générale devant les députés ce mardi 14 janvier, le Premier ministre François Bayrou, dans une ode au pluralisme, a ouvert la porte à une remise en cause du mode de scrutin pour les élections législatives. «Il suppose […] que chacun trouve une place au sein de la représentation nationale, à proportion des votes qu’il a reçus. C’est la seule règle qui permette à chacun d’être lui-même, authentiquement, sans s’engoncer dans des alliances insincères», explique le Béarnais sans s’avancer sur la forme des travaux qui devraient permettre d’aboutir.

Pour le chef du gouvernement, le travail sur la proportionnelle devrait aussi être l’occasion de reposer la question du cumul des mandats interdits depuis une loi adoptée en 2014. Dès son arrivée à Matignon, Bayrou avait mis le sujet sur la table en affirmant qu’une telle mesure était «une erreur». «On s’est trompés en [rendant] incompatibles les responsabilités locales et nationales. […] Pour les membres du gouvernement, c’est autorisé, pour les parlementaires, non. Je pense qu’il faut que ce débat soit repris», avait-il expliqué.

Face aux députés, le Premier ministre a aussi abordé une autre de ses marottes : la banque de la démocratie. Pour Bayrou, «le financement des partis politiques et des campagnes ne [doit plus dépendre] de choix de banques privées». L’ancien haut-commissaire au Plan propose donc, comme il l’a fait à de nombreuses reprises ces dernières années que ces financements puissent être gérés par des «organismes publics, placés sous le contrôle du Parlement.» L’idée devrait plaire au Rassemblement national et à Marine Le Pen qui avait dû contracter un prêt russe en 2017 pour financer sa campagne présidentielle.