Menu
Libération
Le billet de Jonathan Bouchet-Petersen

«Moi ou le chaos», le disque rayé d’un Macron sans imagination

Article réservé aux abonnés
Dans sa conférence de presse, le chef de l’Etat a tenté de réduire les législatives anticipées à un choix entre son «bloc central», le seul raisonnable, et des «extrêmes», renvoyés dos à dos. Sans faire sa propre autocritique ni changer de cap.
Le chef de l'Etat, Emmanuel Macronn, lors de sa conférence de presse à Paris ce mercredi 12 juin. (Albert Facelly/Libération)
publié le 12 juin 2024 à 16h42

Pour ne rater aucun billet de Jonathan Bouchet-Petersen, inscrivez-vous aux newsletters de nos chroniqueurs politiques.

A l’écouter, c’est comme si Emmanuel Macron, dans sa grande sagesse, offrait avec ces législatives anticipées une occasion aux Français de corriger leur erreur de juin 2022, ce vote qui l’a privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale. Réduisant, dans sa conférence de presse ce mercredi 12 juin, le résultat des européennes à la seule expression d’une «colère», il continue de croire en sa capacité à constituer un bloc central enfin majoritaire, en rassemblant la droite qui rejette l’alliance enclenchée avec le Rassemblement national par le président de LR, Eric Ciotti, mais aussi des sociaux-démocrates, des écologistes, des communistes ou des radicaux de gauche ne se reconnaissant pas dans la dynamique du nouveau Front populaire avec La France insoumise.

Voilà une démarche qui est censée être au cœur de la proposition macronienne depuis 2017 et