«Bonjour, c’est Arnaud Montebourg.» Tel un animateur radio qui réveillerait les auditeurs, le candidat à l’élection présidentielle réveille les Français, au gré de ses déambulations dans les TER. Et souvent, c’est au sens littéral. Il est tout juste 7 heures du matin, le ciel est encore noir. Dans le wagon qui part de Montastruc-la-Conseillère, au nord de Toulouse (Haute-Garonne), on croise des ouvriers en bleu de travail, des lycéens le sac sur le dos et beaucoup de gens les yeux rivés sur leur téléphone. Au milieu de tout ça, un candidat à l’élection présidentielle qui serre la paluche à tous ceux qu’il croise.
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L’ancien ministre de l’Economie de François Hollande, qui s’est lancé dans la course à l’élection reine, tente de se sculpter une image d’homme proche du peuple. «Ici, c’est la France qui se lève tôt», souligne le candidat, reprenant une formule utilisée par Nicolas Sarkozy lors de la campagne de 2007. Il poursuit : «Ce qu’on voit ici, c’est la France des emmerdes. Mais c’est aussi la France qui se bouge.» Dans un costume sombre, parfaitement peigné et le sourire au