Quel bon registre ? Quel juste ton ? A l’heure où elle pleurait les victimes des attentats du 7 janvier 2015, devant l’Hyper Cacher à Paris, après un hommage devant l’ancien siège du journal Charlie Hebdo, la classe politique, apprenant, mardi peu avant 13 heures, le décès de Jean-Marie Le Pen a dû marcher sur un fil. Saluer la mémoire de celui qui agrégea les extrêmes droites est à l’évidence impossible. Se réjouir de sa mort paraît inconvenant. L’ignorer reviendrait à se défiler. Nombreux sont ceux qui ont fait un refus d’obstacle.
Confronté à cet exercice d’équilibriste, François Bayrou, lui, s’est planté dans les grandes largeurs. S’empressant de tweeter sur le réseau social X, une demi-heure avant d’honorer les victimes de la tuerie de Charlie Hebdo, le Premier ministre a cru bon de qualifier le créateur du Front national de «figure de la vie politiqu