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Libération
Au revoir et pas merci

Mort de Jean-Marie Le Pen : la gauche sans complexe, la droite gênée aux entournures

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Si, dans leurs réactions, des élus de LFI, du PS et du PCF n’ont pas manqué de rappeler le lourd passif du fondateur du Front national, le Premier ministre, François Bayrou, et les principales figures de LR ont semblé bien embarrassées.
Jean-Marie Le Pen à la Maison de la Mutualité, à Paris en 1972. (Alain Nogues/Sygma. Getty Images)
publié le 7 janvier 2025 à 19h48

Quel bon registre ? Quel juste ton ? A l’heure où elle pleurait les victimes des attentats du 7 janvier 2015, devant l’Hyper Cacher à Paris, après un hommage devant l’ancien siège du journal Charlie Hebdo, la classe politique, apprenant, mardi peu avant 13 heures, le décès de Jean-Marie Le Pen a dû marcher sur un fil. Saluer la mémoire de celui qui agrégea les extrêmes droites est à l’évidence impossible. Se réjouir de sa mort paraît inconvenant. L’ignorer reviendrait à se défiler. Nombreux sont ceux qui ont fait un refus d’obstacle.

Confronté à cet exercice d’équilibriste, François Bayrou, lui, s’est planté dans les grandes largeurs. S’empressant de tweeter sur le réseau social X, une demi-heure avant d’honorer les victimes de la tuerie de Charlie Hebdo, le Premier ministre a cru bon de qualifier le créateur du Front national de «figure de la vie politiqu