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Homme de lettres, François Bayrou a bien mal choisi ses mots pour évoquer la mort de Jean-Marie Le Pen. Le Premier ministre n’a d’ailleurs pas été le seul à ne pas qualifier cette figure majeure de l’extrême droite française pour ce qu’il fut tout au long de sa longue vie, notamment politique : un raciste, un antisémite, un révisionniste, un islamophobe, un ancien tortionnaire de la guerre d’Algérie, un homophobe et un misogyne. Liste non exhaustive et dans le désordre. Se réjouir de son décès, comme l’a notamment fait Philippe Poutou (NPA), n’est probablement pas très élégant, mais en faire, comme le chef du gouvernement, un simple «combattant» adepte de la «provocation» avec lequel il avait des «affrontements sur le fond», voilà une faute. Cette euphémisation apparaît comme une forme de victoire posthume pour celui que les forces républicaines ont toujours tenu à distance.
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