Fin d’enquête après la mort tragique d’Olivier Marleix. «Au total, les constatations, les examens médico-légaux, les auditions et l’analyse du téléphone portable permettent de comprendre la cause de [sa] mort : il s’agit d’un suicide», écrit le parquet de Chartes dans un communiqué paru ce mercredi 30 juillet.
L’homme âgé de 54 ans avait été retrouvé sans vie à son domicile d’Anet, le 7 juillet dernier. Depuis, les enquêteurs de la Section de recherches d’Orléans ainsi que ceux de la Brigade de recherches de Dreux tentaient de faire la lumière sur les circonstances de son décès. Famille, proches, amis… Au total, une dizaine d’auditions ont été réalisées. «Personne n’avait soupçonné que Monsieur Marleix pourrait ainsi mettre fin à ses jours», souligne le parquet.
Réactions
L’élu républicain traversait certes «une période de dépression, aux causes multiples – sentimentales, intimes et professionnelles - ; il consultait depuis quelques mois un psychiatre», précise le parquet dans son communiqué. Mais, à plusieurs égards, son passage à l’acte surprend la justice. Pour commencer, il s’était mis à la course à pied - chose inhabituelle pour lui. «Il avait aussi des projets, celui de rédiger un livre dont le manuscrit achevé a été retrouvé dans sa voiture, et celui de devenir avocat au barreau de Paris», poursuit le parquet.
«Aucune substance toxique, médicamenteuse ou stupéfiante»
Qu’est-ce qui aurait acté sa décision ? «Ce que l’on peut comprendre c’est que, dans ce contexte morose, l’élément déclencheur du passage à l’acte autolyse [suicide, ndlr] est une dernière conversation entretenue avec sa compagne, et retrouvée lors de l’exploitation [de son] téléphone portable», écrit encore la même source. Aucune «substance toxique, médicamenteuse ou stupéfiante» n’a par ailleurs été retrouvée dans son corps par l’expert toxicologue.
Ce mercredi matin, les membres de sa famille ont pu assister à une réunion organisée par le procureur de Chartres afin de prendre connaissance des conclusions de l’enquête.
Vendredi 11 juillet, près d’un millier de personnes, dont de nombreux responsables politiques nationaux et locaux, avaient rendu un dernier hommage à Olivier Marleix à l’église d’Anet. Au début de la cérémonie, sa fille Anna avait pris la parole : «Il vaut mieux être vivant dans un corps mort que mort dans un corps vivant».