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Le billet de Thomas Legrand

Motion de censure contre Michel Barnier : un geste vain, faute de majorité alternative

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Gouvernement Bayroudossier
Faute de vouloir élargir sa coalition, la gauche n’a rien à substituer à l’actuelle majorité relative du Premier ministre. La motion de censure qu’elle défend ce vendredi n’a pas de sens démocratique.
Michel Barnier à l'Assemblée nationale le 8 octobre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 8 octobre 2024 à 16h53

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La motion de censure contre Michel Barnier que défend ce mardi la gauche est morte-née, sans autre signification qu’une affirmation de mécontentement devant une situation démocratique bancale. Cette procédure particulière (ne votent que ceux qui soutiennent la motion) qui ne permet ni abstention, ni vote contre, est devenue une sorte de geste institutionnel d’énervement vain.

La seule motion de censure ayant obtenu la majorité, au cours de l’histoire de la Ve République, c’était en 1962, quand une majorité de députés a ainsi voté la chute du gouvernement Pompidou pour s’opposer au projet de loi de révision de la Constitution visant à instaurer d’élection présidentielle au suffrage universel direct. S’en est suivie, logiquement, une dissolution, de nouvelles élections, une majorité gaulliste et la nomination, à nouveau, de Georges Pompi