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Pataquès

Motion de rejet : pourquoi neuf députés de la majorité manquaient à l’appel

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Une dizaine de députés macronistes étaient absents lors du vote sur la motion de rejet préalable à l’examen du projet de loi immigration. Leurs excuses : problèmes de transports, déplacement avec le Président ou encore… erreur de délégation.
Gérald Darmanin à l'Assemblée, le 11 décembre 2023. (Albert Facelly/Libération)
publié le 12 décembre 2023 à 10h27

C’est une règle apprise sur les bancs de l’école que l’on retrouve sur les bancs de l’Assemblée : les absents ont toujours tort. En l’espèce, il aura manqué cinq petites voix au camp présidentiel pour éviter que le projet de loi de Gérald Darmanin ne se fracasse sur une motion de rejet préalable dès le début de son examen en séance, lundi 11 décembre. Et comme par hasard, on comptait hier neuf absents lors du vote dans le camp présidentiel. Pourtant, depuis la fin de la mandature précédente, les macronistes ont élaboré des méthodes bien précises pour battre le rappel des troupes et éviter de perdre de précieux votes susceptibles de transformer la majorité relative en minorité.

Selon plusieurs élus insoumis, des collaborateurs du groupe Renaissance sont en effet postés en permanence dans l’hémicycle avec une seule mission : compter les présents dans les rangs de la majorité. «Parfois, on sent que les interventions des ministres traînent en longueur exprès, le temps de rameuter les députés, qu’ils aient le temps de remonter des Quatre-Colonnes ou de sauter dans un taxi», nous racontait une députée LFI avant le vote de lundi après-midi. Visiblement, cette fois, certains sont restés bloqués dans les embouteillages.

«Les députés concernés ont merdé»

—  Un cadre du groupe Renaissance

Dans les embouteillages ou ailleurs. Monique Iborra, députée Renaissance de Haute-Garonne, a une bonne excuse pour justifi