A quelques voix près, Sébastien Lecornu a échappé à la censure à l’Assemblée nationale ce jeudi 16 octobre, le Parti socialiste laissant sa chance au Premier ministre en échange de sa promesse de suspendre la réforme des retraites.
Au total, 271 députés ont voté pour la censure, insuffisant pour atteindre les 289 voix nécessaires pour renverser le gouvernement. LFI, le groupe des communistes et ultramarins, les écologistes et l’extrême droite ont approuvé à quelques exceptions près le texte de La France insoumise. Les Républicains et surtout le PS faisant le choix inverse, hormis sept députés socialistes et un LR.
Une seconde motion de censure, celle du Rassemblement national, a elle aussi été rejetée, encore plus largement, puisque la gauche avait annoncé ne pas y mêler ses voix.
En tout, 144 députés ont voté en sa faveur, soit la totalité des groupes RN et UDR, ainsi que deux non-inscrits et, cette fois, trois députés LR.
De manière au moins provisoire, le président de la République réussit son pari, après avoir renommé contre vents et marées Sébastien Lecornu, qui avait dû démissionner le 6 octobre, privé du soutien du patron de LR Bruno Retailleau, furieux de la composition du premier gouvernement Lecornu.
Le Premier ministre a sobrement pris acte de cette non-censure, se disant «au travail», satisfait que «les débats puissent démarrer». Les travaux budgétaires vont désormais pouvoir commencer à l’Assemblée nationale dès la semaine prochaine.