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Cordon sanitaire

Présidentielle: Renaud Muselier fait un pas de plus vers Macron, jugeant Pécresse «pas claire» face à l’extrême droite

Election Présidentielle 2022dossier
Le président de la région Paca, qui a claqué la porte de Les Républicains en novembre, tacle son ancien parti qu’il ne trouve pas assez strict face à l’extrême droite et continue d’entretenir le flou sur son éventuel ralliement à Emmanuel Macron.
Renaud Muselier jure dans «le Parisien» ce lundi qu’il ne soutiendra «jamais une candidate qui ne s’engage pas clairement à appeler à faire barrage à l’extrême droite en cas d’absence au second tour». A Paris, en juillet. (ALAIN JOCARD/AFP)
publié le 7 février 2022 à 10h12

Ramener de la «joie de vivre» et de «l’espérance». Joli programme. C’est ce à quoi Renaud Muselier veut désormais s’atteler. Et pour cela, quoi de mieux que de taper sur son ancien parti ? Le président de la région Provence-Alpes-Côte-d’Azur, qui a quitté Les Républicains en novembre, dézingue ses anciens camarades. Dans une interview au Parisien ce lundi, il dénonce la «dérive intellectuelle» de ceux qui refusent de choisir entre Macron et l’extrême droite.

Dans une campagne qu’il juge «pas à la hauteur», Muselier jure qu’il ne soutiendra «jamais une candidate qui ne s’engage pas clairement à appeler à faire barrage à l’extrême droite en cas d’absence au second tour». Une pique destinée à Valérie Pécresse, investie par le parti de droite pour la présidentielle.

«Faute morale» et «faute politique»

Déjà en novembre, en claquant la porte des Républicains, l’élu de Paca regrettait la disparition du cordon sanitaire autour de l’extrême droite. Dans sa bouche, ça donnait : «Aujourd’hui, il n’y a plus cette ligne rouge marquée de façon définitive, c’est une faute morale et ça devient une faute politique.» Depuis, Pécresse a remporté la primaire LR et a recruté le très droitier Eric Ciotti pour la conseiller sur l’autorité.

A près de soixante jours du premier tour, Renaud Muselier distribue les baffes. Il estime que «personne ne place cette élection présidentielle au bon niveau» et regrette qu’aucun candidat n’apporte «de réponse aux questions que les électeurs se posent».

Tout juste le chiraquien retient-il ses coups à l’égard d’Emmanuel Macron. Il dit attendre «de voir son programme et son calendrier». Il faut que l’actuel chef de l’Etat entre «dans le match» pour que la campagne soit véritablement «lancée», estime-t-il, avant de fustiger «tous ceux qui ne pensent qu’à casser du Macron».

Un positionnement qui n’a rien d’étonnant. Lors des dernières élections régionales en juin, Muselier avait conclu une entente avec La République en marche face au risque de voir l’extrême droite l’emporter. L’épisode avait déclenché un psychodrame à LR. Muselier continue donc son bonhomme de chemin vers les marcheurs.