Il a fait plutôt beau le 5 juillet 2019 à Nantes. Une cinquantaine de clients profitent de la relative douceur du soir pour prendre un verre à la terrasse du Hopopop, un bar du centre-ville situé non loin du château des ducs de Bretagne. La soirée bat son plein quand, peu après minuit, surgissent une dizaine d’individus cagoulés et armés de matraques télescopiques et de bombes lacrymogènes qui dévastent la terrasse et agressent sans discrimination les clients. Ce commando est composé de militants d’extrême droite. Onze d’entre eux, selon un document du greffe que Libé a pu consulter, seront jugés mercredi 18 et jeudi 19 décembre par le tribunal correctionnel de Nantes pour «violences aggravées en réunion», «dégradation de bien en réunion» et «port d’armes illégal», notamment.
Selon le récit donné à l’époque des faits par des témoins de la scène, les militants d’extrême droite ont hurlé «ils sont où les antifas ?» en attaquant, et ont signé leur acte aux cris de «Hooligans ! Hooligans !» «Et ils ont sorti la lacrymo et m’ont gazé, témoignait le gérant du bar auprès de Ouest-France. Ils ont même lancé une grenade lacrymogène. L’affolement a gagné tout le monde, une serveuse s’est cachée sous le comptoir. J’ai eu le temps de