Condamnée ce lundi, Marine Le Pen voit plusieurs archives lui revenir en pleine face. En 2004, la jeune fille de s’en prenait à tous les partis, qu’elle accusait d’avoir «piqué de l’argent dans la caisse», sauf le FN bien sûr. Sans parler de son souhait, en 2013 dans le contexte de l’affaire Cahuzac, de rendre «inéligibles à vie» les élus condamnés pour des faits commis à l’occasion de leur mandat.
Mais l’archive la plus cruelle pour le parti est peut-être celle concernant son président Bardella. Nous sommes en novembre 2024, il y a tout juste quatre mois. Sur BFM TV, l’eurodéputé tente de défendre son parti après la nouvelle apparition de dizaines de «brebis galeuses» dans son troupeau de candidats aux législatives. «Ne pas avoir de condamnation à son casier judiciaire est pour moi une règle numéro 1 lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République», lance alors fièrement le jeune homme. Comme une promesse d’exemplarité pour l’avenir. Et «si Le Pen est condamnée ?», lui est-il alors opposé. Petit instant de panique, puis le président du RN patauge et tente de se sortir de sa bourde, à coup de «avec des si… il y a un appel», «l’appel vous rend plus blanc que blanc» et «l’appel ne confirmera pas puisque Le Pen est totalement innocente». Il finit tout de même par confirmer cette position de principe pour «tout le monde». Et donc pour sa cheffe bien-aimée aujourd’hui qui, outre un avenir présidentiel bouché, ne pourrait en l’état pas se représenter aux législatives. Visionnaire.