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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Nétanyahou, l’erreur et le crime

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Guerre au Proche-Orientdossier
Après les atroces attaques du 7 Octobre, Israël a agi non pas comme une démocratie en guerre, mais quasiment comme la Russie, violant toutes les lois et conventions internationales. Pourquoi ne voulons-nous pas nous y opposer ?
Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le 17 juillet 2024. (Ronen Zvulun/REUTERS)
publié le 7 octobre 2024 à 10h14

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Le monde sait que Nétanyahou fait fausse route, combine l’erreur au crime. Mais rien n’y fait, et surtout pas la France, qui confirme son statut de nain politique dans cette région. Les deux hommes se sont parlé «franchement», dit le communiqué de l’Elysée pour rendre compte du coup de fil entre Emmanuel Macron et Benyamin Nétanyahou dimanche 6 octobre. Echange téléphonique qui avait pour but de calmer la colère du Premier ministre israélien à la suite des déclarations du président français, qui avait dit qu’il fallait cesser de fournir à l’Etat hébreu les armes dont il se sert dans sa guerre à Gaza.

Cette déclaration était d’ailleurs plus une réponse à l’Amérique, qui continue à financer la guerre israélienne sans trop de conditions, qu’un propos concernant l’action de la France ou de l’Europe. L’échange de ce week-end entre les deux responsables montre bien le piège guerrier dans lequel Benyamin Nétanyahou entend entraîner avec lui l’ensemble des pays occidentaux. Le Premier ministre israélien répète à l’envi qu’il mène u