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Billet

NFT et blockchain : quand la macronie reste bêtement attachée à un secteur moribond

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Le numéro 2 de Renaissance à l’Assemblée, Paul Midy, souhaite que la France «soutienne l’innovation» dans ces «nouvelles technologies». Problème : le secteur, énorme gabegie financière et environnementale, n’a réellement prouvé son utilité que dans l’escroquerie, la fraude et la spéculation.
Des images générées par ordinateur de Donald Trump en super héros revendues sous forme de NFT à des fidèles, en décembre 2022. (Photo/AFP)
publié le 25 septembre 2023 à 19h25

Il aurait déclaré vouloir que la France investisse dans les avions renifleurs, les emprunts russes ou les tulipes, ça n’aurait pas été plus incongru. Le député Renaissance Paul Midy, rapporteur général du projet de loi pour sécuriser Internet, a affirmé en Commission ce lundi 25 septembre vouloir «soutenir l’innovation» dans les «nouvelles technologies de la blockchain ou le NFT».

Il se trouve que la mode de la blockchain n’a rien de nouveau : elle a démarré il y a plus de quinze ans, époque où elle était censée sauver le monde. Ce qui n’a pas été le cas. Au contraire, le secteur des cryptomonnaies, basé sur des blockchain, n’a été qu’une immense gabegie financière et environnementale. Des millions de tonnes de CO2 ont été rejetées dans l’atmosphère par des centrales thermiques pour produire l’électricité nécessaire à faire fonctionner les blockchain. Aujourd’hui pleine débandade, avec les plateformes d’échanges tombant les unes après les autres (qu’elles fassent faillites ou objet de poursuites judiciaires), ce secteur n’a réellement prouvé son utilité que dans trois domaines : l’escroquerie, la fraude et la spéculation. Au grand bénéfice d’une poignée de milliardaires, d’organisations mafieuses, mais également de la Corée du Nord, qui aurait financé un programme de missiles à l’aide de cryptomonnaie volée, s