Cordon, digue, barrage… Face à Marine Le Pen, la droite républicaine s’interroge : ces mots ont-ils encore un sens ? Pour contrer l’extrême droite, faut-il ne jamais «compose[r]» avec elle, comme l’avait prévenu Jacques Chirac en 2007 ? A la veille d’une niche parlementaire du Rassemblement national, truffée de textes piégeux pour ses adversaires et débattue jeudi 12 octobre, Les Républicains cogitent. Le parti, qui a longtemps cherché, avec toujours moins de succès, à siphonner les électeurs du parti de Marine Le Pen, s’apprête à soutenir au moins deux propositions de loi estampillées RN.
«On vote quand c’est utile à l’intérêt des Français, il n’y a pas de cordon sanitaire autour de nos idées», a assumé Olivier Marleix, le patron des députés LR, le 3 octobre au Palais-Bourbon, après une réunion de groupe hebdomadaire où le sujet a été balayé en quelques minutes. L’une de ces propositions de loi vise à couper les allocations des parents d’enfants délinquants. C’est la reprise presque identique d’un texte proposé après les émeutes de l’été 2023 par Eric Ciotti. Quant à la députée RN Alexandra Masson, elle propose d’appliquer aux mineur