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Chez Pol

Nicolas Dupont-Aignan n’est pas si «bénévole» à Debout la France

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Le président du petit parti souverainiste justifie de ne pas verser de cotisations à la formation dont il est le fondateur, arguant de son statut de bénévole. S’il n’est pas salarié, il a droit à une jolie enveloppe pour ses notes de frais et dispose d’une voiture avec chauffeur.
A Paris, en janvier 2019. (Albert Facelly/Libération)
publié le 4 février 2021 à 17h48

Parce que Libé a révélé que Nicolas Dupont-Aignan n’a jamais versé un centime de sa cotisation d’élu à Debout la France comme il aurait dû le faire (manque à gagner : 115 000 euros en douze ans), le souverainiste répète partout le même argument : il fait un chèque à son parti sous forme de don chaque mois de décembre. «En 2017 : 7 500 euros. En 2018 : 7 000. En 2019 : 2 750 euros», assure-t-il. Montants à lire avant déduction fiscale.

Pour le prouver, il a encouragé à la télé les journalistes à venir vérifier dans les comptes de DLF. L’opération transparence n’a pas encore eu lieu puisque, pour l’instant, aucun de ceux qui en ont fait la demande n’a eu accès aux documents. Dommage. Ils auraient vu que sa fonction de président de Debout la France n’est pas si bénévole, comme il le prétend.

Ibis et chauffeur

Certes, Dupont-Aignan ne fait pas partie des (rares) salariés du mouvement (ils sont cinq) mais DLF met quand même à sa disposition une enveloppe de 24 000 euros par an pour ses notes de frais personnelles. 2 000 euros provisionnés tous les mois, qui sont parfois atteints, voire dépassés… Dupont-Aigna