Le Conseil d’Etat a examiné ce vendredi 27 octobre, lors d’une audience au fond, la légalité de la dissolution de quatre groupes : le mouvement écologiste radical les Soulèvements de la Terre, le Groupe antifasciste Lyon et environs, le Comité contre le racisme et l’islamophobie et le mouvement d’extrême droite angevin l’Alvarium. L’historien Nicolas Lebourg revient pour Libé sur l’histoire des dissolutions, et pointe les limites de ce dispositif.
Le billet de Thomas Legrand
Historiquement, par quels moyens l’Etat agit-il sur les marges radicales organisées ?
Il y a une vaste panoplie. La surveillance par infiltration ou source interne a longtemps été pratiquée. Il y a cinquante ans, quand la direction du principal mouvement néofasciste violent se réunissait, il y avait le soir même un compte rendu à la Direction centrale des renseignements généraux. Aujourd’hui, l’infiltration est quelque chose de très réglementé, qui ne vise qu