Menu
Libération
Budget

Nids-de-poule sur les routes, fermetures de crèches… Villes et départements craignent pour leur trésorerie et se serrent la ceinture

Article réservé aux abonnés
Alors que des incertitudes planent sur les orientations du prochain projet de loi de finances, en l’absence de gouvernement et de majorité à l’Assemblée, les élus locaux s’inquiètent que l’Etat ne baisse ses dotations pour réduire le déficit public.
La gestion des routes est une compétence en grande partie occupée par les collectivités territoriales comme les départements ou communes. (Marek Slusarczyk/Getty Images)
par Lucie Alexandre, Laurence Benhamou et Loraine Bourget
publié le 7 août 2024 à 9h15

«Il faut s’attendre à voir une augmentation de nids-de-poule et de routes en mauvais état !» L’alerte vient d’André Laignel, vice-président de l’Association des maires de France et président du Comité des finances locales. Le raisonnement est simple. De nombreuses collectivités, surtout les départements et les villes, craignent de voir leur budget passer dans le rouge pour l’année qui vient et s’attendent à devoir réduire leurs investissements. «Or, impossible de freiner les projets qui ont reçu des subventions, sinon on les perd. Ce qui n’est pas le cas de la voirie, donc c’est elle va trinquer en premier», explique celui qui dirige la ville d’Issoudun (Indre) depuis 1977.

Mais les collectivités sont-elles vraiment dans le rouge ? Pour l’heure, globalement, pas vraiment, selon un rapport de la Cour des comptes paru le 22 juillet. «Mais il existe des situations très hétérogènes», souligne Sébastien Miossec, président délégué des Intercommunalités de France. Les départements, en particulier, tirent la sonnette d’alarme, du fait d’une inadéquation entre leurs dépenses et leurs recettes. Car leur principale ressource, la taxe sur les tra