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Et ça continue

Nomination à Matignon : toujours le même film qui lasse

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En panne d’inspiration, Emmanuel Macron poursuit ses interminables consultations en vue de la désignation d’un Premier ministre, testant jusqu’à plus soif les options Cazeneuve et Bertrand auprès de la gauche et de la droite, et indirectement du RN.
Devant le palais de l'Elysée, le 2 septembre, alors que le nom du nouveau Premier ministre se faisait encore attendre. (STEPHANE DE SAKUTIN/AFP)
publié le 3 septembre 2024 à 21h11

Quand il se fait attendre au mépris du protocole, Emmanuel Macron, pas ponctuel pour un sou, glisse souvent cette excuse à son entourage : «Je ne suis jamais en retard, ça commence quand j’arrive !» Manifestement, le président de la République est encore en chemin dans la laborieuse quête d’un Premier ministre, cinquante jours après la démission de Gabriel Attal. Habitués à le voir procrastiner, ses partisans, soucieux d’alimenter le mythe d’un chef de l’Etat ayant toujours la main, se plaisent à dépeindre un joueur d’échecs inspectant toutes les options, aimant surprendre et jouer avec les nerfs de ses adversaires. Depuis l’échec de sa dissolution, Macron semble surtout en panne d’inspiration, coincé par cette Assemblée nationale éparpillée.

Lui qui, la semaine dernière, promettait de trancher d’ici dimanche, trouve encore une bonne raison de reporter son choix : une énième consultation des groupes parlementaires, ce mardi 3 août, dont des échanges successifs dans l’après-midi avec les dirigeants socialistes, communistes et écologistes. Au bureau national du PS, le premier secrétaire, Olivier Faure, proposait à ses troupes un texte listant dix «exigences et urgences» sur lesquelles devrait s’engager le futur chef du gouvernement – soit peu ou prou le programme du Nouveau Fro