Comment trouver une majorité dans cette Assemblée nationale si morcelée ? C’est la mission quasi-impossible qui incombera à Michel Barnier, nommé ce jeudi 5 septembre. L’interrogation anime en effet la classe politique depuis le 7 juillet, jour du second tour des élections législatives anticipées. Après quelques semaines de pause le temps d’une trêve olympique, Emmanuel Macron a recommencé à se poser la question très sérieusement dans sa quête de Premier ministre.

Le nouveau chef du gouvernement, qui prend la suite de Gabriel Attal – qui avait posé sa démission voilà cinquante jours –, devra convaincre une majorité de députés – au moins – de ne pas le censurer. Pour rappel, le Nouveau Front populaire représente 193 députés, le camp présidentiel 166 et l’extrême droite 142. Tous sont donc loin de la majorité absolue.

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Après les législatives en juillet, l’Assemblée nationale est censée reprendre ses travaux à partir du 1er octobre, en session ordinaire, avec l’examen du budget que doit déposer d’ici là le futur gouvernement. Mais plusieurs formations politiques réclament la tenue d’une session extraordinaire pour que les députés puissent siéger dès le mois de septembre. Ce qui sera de toute façon nécessaire pour que le nouveau chef du gouvernement puisse prononcer son discours de politique générale.