Des socialistes unis contre Michel Barnier, mais divisés entre eux. Si l’identité du nouvel occupant de Matignon raffermit un clivage gauche-droite qui peut rappeler un retour aux années Sarkozy-Hollande, les socialistes ont laissé quelques pétales dans cette rentrée politique, où l’hypothèse d’un retour de Bernard Cazeneuve à Matignon a flotté une bonne partie de l’été. Alors que le PS fait partie des groupes ayant connu une augmentation importante de leurs troupes à l’Assemblée (66, contre une grosse trentaine avant la dissolution), la guerre des roses menace de repartir de plus belle.
Jeudi soir le bureau national (BN) du parti s’est prononcé à l’unanimité pour la censure du futur gouvernement Barnier, tout en refusant d’appeler à marcher avec d’autres partis et organisations de gauche «contre le coup de force de Macron», samedi. Mais les opposants au premier secrétaire, Olivier Faure, pour la plupart grands élus de collectivités, reprochent à la direction de ne pas avoir soutenu l’hypothèse Cazeneuve, qui aurait eu le mérite d’éviter que le gouvernement ne soit confié à une fi