Cela ne suffira sans doute pas pour le maintenir à Matignon, mais lui fera sans doute plaisir : une majorité relative de Français est favorable à ce que le Premier ministre démissionnaire Gabriel Attal conserve son poste, selon un sondage Harris Interactive commandé par Challenges ce mercredi 21 août. Alors que la nomination d’un nouveau gouvernement approche à grand pas, avec une consultation des chefs de partis et des présidents de groupe par Emmanuel Macron vendredi 23 août, Gabriel Attal arrive premier des 35 personnalités testées par l’hebdomadaire, avec 40 % d’opinions favorables.

Malgré une prise de distance avec le Président pendant l’été, le chef du gouvernement conserve un large soutien au sein de son camp, avec 81 % d’opinions positives chez les sympathisants macronistes et 76 % chez les sympathisants LR. Contre toute attente, Gabriel Attal n’est pas non plus répudié par une partie de la gauche, avec 49 % d’opinions favorables auprès des sympathisants des Ecologistes et 44 % auprès des sympathisants socialistes. Plus étonnant encore, il récolte l’approbation de 22 % des électeurs insoumis et de 21 % des électeurs RN.

Si le président du Rassemblement national Jordan Bardella arrive en deuxième position dans le sondage avec 39 % d’opinions favorables, sa place tient essentiellement au soutien massif des sympathisants RN (91 %). De son côté, Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et candidat malheureux à la primaire des Républicains en 2022, semble faire son chemin dans l’opinion avec 32 % d’approbation. Au-delà de bénéficier d’un large soutien des électeurs LR (82 %), l’ancien ministre réussit à rassembler près d’un sympathisant du camp présidentiel sur deux (53 %), lui permettant d’arriver en troisième position.

Lucie Castets, la candidate du Nouveau Front populaire – pourtant arrivé en tête aux élections législatives anticipées – n’est, elle, qu’à la 21e position du classement avec 17 % d’opinions favorables. Un chiffre à relativiser, 40 % des sondés n’ayant pas souhaité se prononcer, indiquant «ne pas la connaître assez», malgré la forte présence médiatique, ces dernières semaines, de cette haute fonctionnaire inconnue du grand public jusqu’à sa désignation par les forces de gauche.