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Libération
Le billet de Thomas Legrand

Non, Bruno Retailleau, un fasciste et un antifasciste, ce n’est pas pareil

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La pente autoritaire sur laquelle glissent allégrement les ministres de l’Intérieur successifs depuis une dizaine d’années aboutit à cette extravagance où le vocable «antifa» désigne une monstruosité aussi terrifiante que le fascisme. Voilà bien un relativisme coupable et stratégique visant à reverser le stigmate.
Bruno Retailleau, lors d'une conférence de presse pour présenter la campagne du gouvernement contre le trafic de drogues au ministère de l'Intérieur à Paris, le 6 février 2025. (Benoit Tessier/REUTERS)
publié le 20 février 2025 à 12h03

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Non, un fasciste et un antifasciste, ce n’est pas pareil. Non, l’extrême gauche et l’extrême droite, ce n’est pas équivalent. Ces évidences historiques sont, signe des temps, nécessaires à rappeler lorsqu’on entend le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau refusant de répondre clairement à la gauche qui l’interrogeait, à l’Assemblée nationale, mardi, à propos de son silence sur des violences d’extrême droite en plein Paris contre une conférence antifasciste dimanche soir. «Il y avait encore une gauche républicaine qui faisait honneur à notre démocratie, à notre nation, a répondu le ministre de l’Intérieur. Mon bras ne faiblira pas lorsqu’il faudra dissoudre des groupes qui pratiquent la violence, d’où qu’ils viennent, de l’extrême droite comme de l’ultragauche.»

Voilà une diversion et un dos-à-dos aussi absurde qu’abject au surlendemain de l’attaque, par un c